Le décret sera présenté au CTM du 21 juin. Il ouvre la porte aux 4 jours sans pour autant refermer celle des 4,5 jours.
Le SNUipp-FSU a voté pour ce projet de décret lors du CSE du 8 juin. Un vote qui a pris acte de la volonté majoritaire de la profession de pouvoir bénéficier d’organisations de la semaine sur 4 jours.
Le SNUipp-FSU n’est pas dupe et son vote ne constitue nullement un blanc-seing à la politique éducative du gouvernement. Ce décret est pressé par le calendrier électoral. Cette précipitation impose aux écoles, aux familles et aux collectivités locales des modifications importantes de la semaine scolaire à trois mois de la rentrée scolaire. Cette précipitation bouleverse la gestion des personnels sur postes fractionnés et à temps partiels.
A moyen terme, le décret orchestre surtout un désengagement de l’État dans le domaine du périscolaire sans se préoccuper de la situation de l’emploi de milliers de personnels territoriaux.
Ce qui est sûr, c’est que ce n’est pas une avancée sur la question des rythmes scolaires : 3 décrets en 5 ans depuis 2012 et nous voilà revenus au début de la réflexion sur les rythmes, soit presque 30 ans en arrière. Ce serait donc cela l’idéal : les journées de 6h et un troisième trimestre de 12 semaines ?
Une réelle prise en compte des rythmes de l’enfant, la nécessité d’un service public d’activités péri-éducatives de qualité et équitable sur tout le territoire sont pourtant des sujets importants pour la réussite de tous nos élèves. C’est pourquoi le SNUipp a constamment porté la nécessité d’une remise à plat du décret « Peillon » parce qu’il partait trop souvent des contraintes des collectivités locales en oubliant parents et enseignants et parce qu’il n’a pas atteint son objectif d’améliorer les apprentissages des élèves.
Nous, enseignants, ne sommes-nous pas responsables de faire avancer ce débat, de le faire PROGRESSER ?
Continuons d’être critiques sur la réforme Peillon telle qu’elle a été mise en œuvre (place des élèves de maternelles, rôle des élus, organisation annuelle…). Demandons à pouvoir continuer de réfléchir ensemble à améliorer le système scolaire pour la réussite de tous, élèves et enseignants, et donc de prendre le temps d’une réflexion digne et sérieuse.