La direction académique tente de justifier ainsi la suspension de l’indemnité due aux membres du RASED travaillant en REP :
Le DASEN veut harmoniser les pratiques dans l’académie et veut prendre le temps de la réflexion avant de verser l’indemnité REP/REP+. Actuellement dans la Manche, les membres du RASED touchent l’indemnité au prorata de leur intervention en EP, alors que dans le Calvados, dès qu’un membre du RASED travaille majoritairement en EP, il la touche entièrement.
De plus, les membres du RASED étant rattachés à une circonscription et non à une école, le DASEN s’interroge sur le versement de cette indemnité.
Même s’il est plutôt favorable à son versement pour cette année, rien n’est certain pour la rentrée 2016.
Pourtant, cela ne pose pas de problème pour que les remplaçants soient indemnisés au prorata de leur intervention en éducation prioritaire. On ne voit pas pourquoi ce n’est pas possible pour le RASED. L’administration se réfugie derrière une "nomenclature particulière" des membres du RASED, différente des remplaçants.
De plus une circulaire de la DAF (Direction des affaires financières), qui a pour objet les nouveaux dispositifs indemnitaires relatifs à l’exercice des fonctions dans une école ou un établissement relevant de l’éducation prioritaire, a été adressée aux recteurs et aux IA. Elle précise :
"Les indemnités sont ainsi versées au prorata de l’exercice des fonctions en éducation prioritaire aux enseignants exerçant sur des postes fractionnés, aux personnels enseignants intervenant dans le cadre des RASED et aux TZR."
Ce sera le recteur qui tranchera. Une audience avec ce dernier étant prévue en décembre, le SNUipp défendra les droits des personnels.
On voit la mauvaise volonté de l’administration à verser ce qui est dû, sans compter les nombreuses suspensions pour d’autres collègues de leur NBI, les salaires incomplets versés...