Calvados : les conditions indigentes de scolarisation des élèves en situation de handicap
Si cette rentrée a été compliquée pour nombre d’élèves des classes ordinaires, les élèves en situation de handicap payent le plus lourd tribu des successifs désengagements de l’État. N’en déplaise au gouvernement qui entend faire de la scolarisation des élèves en situation de handicap un axe important de sa politique éducative, les conditions de cette rentrée sont indigentes.
Effectifs surchargés et élèves qui ne peuvent être accueillis dans des dispositifs spécialisés sont les principales conséquences du manque de classes spécialisées dans les écoles, collèges et lycées. Les 50 classes spécialisées des écoles (CLIS) sont pleines. Faute de place, nombre d’élèves sont « en attente » et contraints de fréquenter les classes ordinaires par défaut.
Dans certaines classes spécialisées de collège (ULIS), le nombre d’élèves accueillis et pratiquement le double de celui prévu par les textes (près de 20 élèves quand les textes en prévoient 10 !). Le manque de sections spécialisées dans les lycées (3 pour tout le département) contraint de nombreux adolescents en situation de handicap à renoncer à toute scolarisation.
A ces difficultés s’ajoutent le manque d’articulation entre les différentes structures, des orientations parfois très éloignées des lieux d’habitation, des élèves empêchés de fréquenter une classe spécialisée faute de transports , des aides humaines diverses, éparses, précaires, non formées et pas forcément adaptées, une dégradation de la formation des enseignant-e-s...
Au final, les difficultés sont grandes pour les élèves en situation de handicap concernant leur scolarisation. Au mépris de la loi et du principe de non discrimination, celle-ci est souvent contrariée, voire remise en cause.
La FSU exige que les instances académiques et gouvernementales prennent toute la mesure des efforts à faire pour permettre la scolarisation des élèves en situation de handicap dans de bonnes conditions.