Les défauts de l’organisation scolaire actuelle ont été unanimement pointés. Chacun les connait : journées trop longues et trop chargées (notamment pour les plus fragiles, aux heures de classes desquels peut s’ajouter du temps d’aide personnalisée), année scolaire resserrée, arythmie des temps de classe et de vacances… Il faut donc revoir le calendrier et le contenu de la journée, de la semaine et de l’année.
Mais, il faut aussi admettre que le chantier est complexe et difficile. Les rythmes de vie des enfants sont loin d’être identiques. Ils varient en fonction des contraintes professionnelles et personnelles des familles, de leurs lieux d’habitation (fréquentation de la restauration scolaire, de l’étude, de la garderie, temps passé dans les transports,...). Les ressources financières et la volonté politique des collectivités locales constitueront également un point crucial si on ne veut pas que les modifications à venir ne génèrent de nouvelles inégalités dans la prise en charge des enfants. La concertation devra nécessairement aborder les questions d’articulation des temps scolaires, du temps périscolaire et de leurs qualités et pour cela, réunir tous les acteurs concernés (enseignants, familles, collectivités...)
Enfin, faire progresser l’école ne dépend pas uniquement des rythmes scolaires. C’est aussi une question de contenus d’enseignement, de formation des enseignants et d’organisations pédagogiques. Un tel chantier ne pourra aussi se faire sans prendre en considération les conditions d’exercice du métier.
Si les enseignants sont prêts à voir se mettre en place des évolutions, ils attendent aussi des améliorations de leurs conditions de travail et notamment la reconnaissance des temps hors la classe consacrés à la réussite des élèves : temps de préparation, lien avec les familles, travail en équipe…
Le SNUipp-FSU demande que tous ces sujets soient au coeur de la concertation à venir.
Paris, le 18 mai 2012