SNUipp-FSU 14
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https://14.snuipp.fr/spip.php?article1496
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Campagne contre le traité européen
jeudi, 4 octobre 2012
/ Elise Gadrat
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Investie dans la campagne initiée par le collectif audit citoyen, la FSU met à la disposition des personnels du matériel d’information pour les alerter sur les enjeux du traité européen, son lien avec la construction des futurs budgets, ses conséquences sur les services publics, l’emploi public, les salaires des fonctionnaires… La FSU condamne les positions nationales de l’extrême-droite sur ce dossier. Elle appelle les personnels à débattre de ce traité, à porter d’autres alternatives et à interpeller les députés pour leur demander de ne pas le ratifier. La FSU a pris contact avec les organisations syndicales qui rejettent la ratification de ce traité (CGT, SOLIDAIRES, UNEF) et les rencontrera prochainement pour échanger sur les nécessaires débats et actions communes. La FSU pèsera dans cette rencontre pour élargir l’arc syndical des signataires de l’appel « Non à l’austérité permanente - Refusons le Pacte budgétaire, ouvrons le débat en Europe ». Elle appelle d’ores et déjà les personnels à participer aux différentes mobilisations en cours ou à venir, et notamment aux manifestations unitaires organisées le 30 septembre et au-delà.
La Fsu s’oppose à la ratification du Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG), car elle s’oppose au choix de l’austérité qu’il renforce et inscrit dans la durée. La crise dite de la dette publique est la conséquence d’une orientation néolibérale de l’Union européenne, basée sur la liberté et la toute puissance des marchés, sur les dumping fiscaux et sociaux, sur une fuite en avant productiviste et sur une politique d’affrontement économique entre les Etats membres. Le TSCG, encore appelé Pacte budgétaire, s’inscrit dans cette logique néfaste pour les services publics, les droits des travailleurs et en particulier des femmes, la protection sociale et l’environnement. Une logique qui frappe plus particulièrement les jeunes, premières victimes du chômage et de la précarité. De surcroît, il aggrave une dérive autoritaire de déconstruction de la démocratie.
A l’opposé de la logique du TSCG, la FSU appelle à une Europe fondée sur la démocratie, la solidarité, la justice sociale et le souci de la transition écologique. A cette fin il faut sans plus attendre libérer les Etats du pouvoir des marchés financiers et donc, notamment :
Donner aux États membres de la zone Euro le droit d’emprunter directement auprès de la BCE
Interdire les transactions spéculatives sur les produits dérivés et sur les matières premières
Supprimer tout échange financier avec les paradis fiscaux, hormis pour le règlement des échanges commerciaux
Séparer les banques de dépôt et d’investissement
Taxer les transactions financières
Etablir un contrôle public des banques
Faire un audit citoyen des dettes, en annuler une partie.
Il faut lancer à l’ échelle de l’Union européenne et dans chaque Etat membre une politique de développement d’emplois utiles socialement et écologiquement, cela en engageant la transition écologique et en relançant la réduction du temps de travail et l’abaissement de l’âge de départ en retraite. Il faut une coordination effective des politiques macro-économiques en Europe, une solidarité réelle entre les nations et une politique fiscale assurant une redistribution pour la justice sociale et permettant un financement des services publics à la hauteur des besoins.
Face à la gravité de la crise, à la fuite en avant néolibérale et à des stratégies qui visent à diviser les populations européennes au risque du repli nationaliste et xénophobe, les mouvements sociaux et syndicaux sont le dos au mur. Les convergences et les démarches unitaires à l’échelle de l’Europe sont une priorité stratégique et maintenant une urgence. La FSU s’y impliquera, dans des cadres unitaires national et européen. Elle appelle chacune de ses composantes, chacune des ses militantes et chacun de ses militants à s’y engager.
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