Les raisons d’une colère
Dévoilé le 10 janvier dernier, le projet de réforme des retraites du gouvernement comprend deux éléments phares : le recul de l’âge légal de départ de 62 à 64 ans et l’augmentation à 43 ans dès maintenant du nombre d’annuités à atteindre pour bénéficier d’une pension à taux plein. L’argumentaire gouvernemental sur la prétendue nécessité économique de la réforme n’a pas tenu. C’est ainsi que le gouvernement s’est retrouvé en difficulté pour justifier ses choix avec l’avancée des débats parlementaires. Les mensonges, comme sur les 1200 euros de retraites pour toutes et tous, ont progressivement été dévoilés. Dans son décryptage du 11 janvier, la FSU-SNUipp montrait à quel point le gouvernement agissait de façon idéologique. Le syndicat a d’ailleurs mis en place un site dédié avec simulateur, des réponses à la communication gouvernementale mais aussi en avançant un projet alternatif pour montrer que d’autres choix, plus justes socialement, sont possibles.
Un rejet populaire unanime
Le rejet populaire s’est massivement exprimé. Entre le 19 janvier et le 16 février, plusieurs journées de grève majoritaire dans les écoles ont eu lieu, et des manifestations rassemblant des millions de personnes se sont déroulées partout en France
C’est désormais un mouvement profondément ancré dans une population qui a parfaitement compris les tenants et les aboutissants de cette réforme injuste, auquel le gouvernement doit faire face : les mobilisations dans les petites et moyennes villes, tout comme le succès de la pétition intersyndicale, et ses plus de 1 million de signataires, le démontrent. Dans les écoles, la profonde colère ressentie au sujet de la réforme des retraites est nourrie par d’autres décisions ministérielles qui mettent à mal l’École et ses personnels. Les plus de 4000 fermetures de classe annoncées, le « travailler plus pour gagner plus » du « pacte enseignant » mais également une revalorisation salariale qui ne sera pas à la hauteur, nourrissent une exaspération légitime des personnels, entretenue par le mépris ministériel. On peut, on va gagner !
Le soutien populaire ne faiblit pas. Selon les différents instituts de sondage, plus de 60% des français sont toujours favorables aux mobilisations des salarié·es. Le texte, actuellement au Sénat, sera voté entre le 16 et le 26 mars, et la majorité parlementaire est fragile.
Les personnels tiennent les écoles à bout de bras. Les différents épisodes Covid l’ont largement démontré. Le 7 mars, l’occasion est donnée, aux personnels des écoles comme à toute la population, de prouver qu’on ne construit pas une société contre celles et ceux qui la font tourner : le 7 mars, on ferme les écoles !
Modèle de déclaration d’intention de faire grève à envoyer à votre IEN avant le samedi 4 mars minuit ici
Dès 6 heures du matin : Dans tout le département actions de blocage de l’économie (zones commerciales et industrielles, les transports…) L’intersyndicale rappelle que le premier moyen d’arrêter l’économie c’est de cesser le travail !
Ne restez pas isolés, participez massivement aux assemblées générales, décidez ensemble des actions à réaliser sur vos zones d’emploi. Rejoignez les manifestations avec pancartes, banderoles, couleurs pour montrer notre détermination !
Autres rendez-vous locaux :
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