Un constat qui invite au changement
La question des carrières et des salaires est devenue préoccupante. En plus de la perte de pouvoir d’achat liée au gel du point d’indice (-13% depuis 2000), différentes données traduisent un déclassement salarial des PE :
les départs à la retraite : 60% des PE n’atteignent par le dernier échelon de la classe normale et seulement 3,4% atteignent l’échelon terminal de la hors classe ;
les comparaisons internationales : après 15 ans d’exercice, les enseignants français du primaire sont payés 15% de moins que la moyenne des enseignants des pays de l’OCDE, soit une différence de plus de 320 euros par mois !
Enfin la dévaluation du point d’indice est ressentie encore plus fortement chez les PE du fait du faible taux d’indemnités (5,3 % contre 21,8 % pour l’ensemble de la fonction publique).
D’autre part, les inégalités entre les hommes et les femmes peuvent atteindre jusqu’à 150 € en fin de carrière et ne sont pas dues uniquement aux interruptions de carrière des femmes, mais également à d’autres mécanismes, plus subjectifs, comme la notation. Pour le SNUipp-FSU, la priorité à l’école primaire ne pourra faire l’impasse sur la situation matérielle et financière des enseignants du premier degré.
Revalorisation financière des PE reconnaissant notre travail invisible (43 H par semaine) et s’alignant sur la situation du second degré. C’est le sens de notre demande d’une indemnité pour tous les PE qui ne peut être inférieure à 100 euros mensuels.
Amélioration du déroulement de la carrière : le SNUipp-FSU revendique l’accès de tous à l’indice 783, indice terminal de l’actuelle hors-classe au rythme d’avancement le plus rapide, dans le cadre d’une classe unique. Il demande la transformation de la hors classe en échelons accessibles à tous.
Dans le cadre des négociations fonction publique, il continuera de revendiquer avec la FSU une revalorisation du traitement des fonctionnaires et l’abrogation du jour de carence notamment.